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Le Quai des Artistes, ce sont aussi les histoires de ces clients qui y déjeunent ou y dînent depuis vingt ans, avec la même ferveur et une fidélité propre à celle des relations authentiques qu’on construit dans le temps.

 

L’épisode le plus évoqué, peut-être parce qu’il est le plus impressionnant, est celui du violent orage suivi du déluge qui s’est abattu sur la Principauté, un soir d’août 2001.
La terrasse est pleine, du seuil de la salle jusque sous les dernières arcades. Trois-cent cinquante convives dînent au Quai des Artistes en guettant le départ du feu d’artifice d’un concours international.

L’air est tiède, les mets raffinés ravissent les fidèles comme les hôtes de passage. La soirée promet d’être belle !

Nul ne devrait oublier cependant que la Méditerranée en été fait parfois brusquement des siennes : lorsque les lueurs du feu d’artifice éclaboussent enfin le ciel, on entend gronder au loin… Quelques minutes plus tard, la foudre tombe sur le port, accompagnée d’une averse torrentielle !

Tandis que les assiettes et les bouteilles sont emportées par le vent sur la terrasse, les enfants sont abrités et séchés par les serveurs et les maîtres d’hôtels à l’intérieur.

Tout le monde est solidaire, efficace. Et personne ne décide de se laisser impressionner : le dernier coup de tonnerre n’a pas fini de retentir que les tables sont à nouveau dressées sur la terrasse, et les convives n’ayant pas déserté de s’y installer à nouveau !

Les enfants ont grandi, le Quai des Artistes aussi. Les fidèles présents ce soir-là en sont témoins : vingt ans plus tard, le dévouement des uns rencontre avec autant de chaleur le sourire des autres autour de la table.